Un projet urbain fruit d’une action structurée sur le long terme

L’histoire de l’écoquartier de Monconseil remonte à 1969, date de la création d’une ZAD (Zone d’aménagement différée), ayant pour but de geler les terrains afin qu’ils ne soient pas destinés à autre chose qu’un projet d’aménagement. La ZAC est créée en 1984 et c’est alors que commencent les acquisitions de terrains qui composent aujourd’hui les 20ha du site. Mais c’est véritablement en mars 2006 avec la signature de la concession d’aménagement que le projet entre en phase opérationnelle.
L’objectif est de concevoir, non seulement un lieu de vie, mais également un centre urbain dans lequel chaque habitant aura accès à un commerce, un lieu de travail, un espace de recréation et de loisir, un service public, etc.… Tous les bâtiments auront des fonctionnalités mixtes, avec, par exemple, des commerces situés au rez-de-chaussée et des logements dans les étages.

L’écoquartier de Monconseil sera composé de :

• 1200 nouveaux logements devant accueillir entre 2200 et 3200 habitants. Cela viendra renouveler l’offre de logement de la ville, tout en limitant l’étalement urbain.
• Un « cœur marchand » constitué de 1 500 m² de commerces et services de proximité (dont une superette, un coiffeur, une banque, un tabac/presse, un bar/restaurant, une esthéticienne, un traiteur et une pharmacie), jusqu’ici absents ou insuffisants dans ce secteur.  
• Une place centrale de 3000m² au sein du cœur marchand destinée à accueillir un marché hebdomadaire.
• 27 000 m² de locaux professionnels où viendront s’implanter des PME-PMI et insuffler un nouvel élan économique à l’échelle du quartier et de la commune.
• De nouveaux équipements publics directement intégrés au quartier venant compléter l’offre de services à la personne de la ville de Tours

Internet :
Site de l’éco-quartier de Monconseil
Présentation de l’éco-quartier sur le site de la ville de Tours
Intégration du quartier sur la future ligne de tram de Tours
Site de l’aménageur de l’écoquartier TOUR(S)HABITAT

Contact :
Clément MIGNET, Chef de Projet à TOUR(S)HABITAT, en charge du projet Monconseil.

Vidéos :
Monconseil : Conçu pour durer
Monconseil: un écoquartier primé! (Tours)

• Un quartier récompensé pour engagement social

Dans le cadre du concours Ecoquatiers 2011 initié par le Ministère de l’écologie et du développement durable, Monconseil a reçu le prix « qualité du projet à la vie du quartier ». La ville de Tours a tenu en effet à mener une démarche de développement durable exemplaire à tout point de vue : aussi bien concernant la qualité environnementale que le volet social et économique. Ce prix récompense les efforts faits pour la mixité sociale et intergénérationnelle, l’éco-engagement et les projets urbains basés sur la participation des habitants.

• Une mobilité douce encouragée

La proximité de l’écoquartier de Monconseil avec le centre-ville de Tours (3 kms) et sa liaison par le tramway va permettre de réduire l’usage de la voiture personnelle. La première ligne de tram sera inaugurée en septembre 2013 et s’étendra de Joué-les-Tours au sud, jusqu’au Nord de Tours en passant par Monconseil. De plus, un réseau de cheminements piétons et de pistes cyclables a été prévu pour relier l’écoquartier aux équipements scolaires et aux quartiers alentours. Le site de Monconseil et les jardins qui le cintrent ont été étudiés pour être facilement et agréablement traversés à pied et à vélo. A terme, la création d’un pédibus devra permettre la généralisation de ces pratiques.

• Un quartier de la proximité : le « cœur marchand »

Au centre du quartier de Monconseil, dans le prolongement du jardin de la Grenouillère, se trouvera un « cœur marchand », qui accueillera une dizaine de commerces et services de proximité. Les commerces sont choisis par le promoteur qui loue uniquement ses locaux afin d’assurer une complémentarité des services proposés. Les commerçants seront rassemblés au sein d’une association chargée de dynamiser le site. Ce processus permet d’assurer la présence de tous les commerces et services essentiels au sein du quartier.

• Une mixité multidimensionnelle

Au-delà de la mixité fonctionnelle décrite plus haut, l’écoquartier de Monconseil entend allier mixité sociale et intergénérationnelle. Les logements construits compteront 33% de logements sociaux, ce qui correspond à la part du logement social de la ville de Tours. Un même ilot pourra être composé à la fois de logements privés, de logements sociaux, de commerces et de bureaux. En ce qui concerne les logements en accession, les promoteurs se voient dans l’obligation de céder un tiers des logements à des « primo-accédants », souvent composés de jeunes ménages. Rappelons que cet écoquartier accueillera un EHPAD, une crèche et un foyer pour adultes handicapés. Ce sont donc toutes les générations et toutes les catégories sociales qui seront représentées, de façon à lutter contre l’exclusion et la ségrégation socio-spatiale.

• Un quartier à l’image de ses habitants

Il est prévu que soit inauguré, à l’horizon 2014 voire 2015, une salle de quartier de 200 m² destinée à accueillir les associations d’habitants de Monconseil, et même des autres quartiers de Tours Nord. Pour le moment, il n’existe pas d’association d’habitants de Monconseil, car les premiers logements n’ont été livrés qu’en 2010. L’association sera chargée de gérer une partie des espaces publics, comme les jardins partagés par exemple.  En outre, le Conseil Général a pour projet de créer une « Maison des solidarités » au sein du quartier, qui proposera aux habitants des services médico-sociaux et serait à l’origine de la création d’une cinquantaine d’emplois.

• Aménager un nouvel espace de nature en ville

L’étude d’impact réalisée en 2005 avait révélé une absence de qualité floristique et faunistique  sur le site. On avait alors affaire à biodiversité ordinaire qu’il n’était pas forcément urgent de préserver. L’objectif était d’introduire de nouvelles espèces et surtout, beaucoup plus de verdure. L’écoquartier de Monconseil a en effet été conçu de manière à ce que la nature soit au cœur de la vie de ses futurs habitants. Le jardin de la Grenouillère, d’une superficie de 1,2 hectare, fut le premier chantier achevé au sein de l’écoquartier, avant la livraison des premiers logements. L’objectif était que les premiers habitants se l’approprient dès leur arrivée. D’autres jardins « de poche » agrémenteront le quartier, répondant à des usages différents, en fonction des besoins et habitudes des habitants. Le jardin public de la rue Lazareff,  situé en face de l'EHPAD, qui a été livré l’année dernière, en est le parfait exemple. Il est destiné à accueillir des plantes sélectionnées par les occupants de cet établissement, afin que les senteurs, les couleurs rappellent aux personnes âgées leurs anciens jardins de façon à véritablement s’approprier cet espace par la nature.

• Une gestion collective respectueuse de l’environnement

En outre, les jardins partagés en pleine terre devront voir le jour dans les prochaines années, et certains promoteurs immobiliers envisagent la création de potagers sur les toits des immeubles. Cette agriculture urbaine dans des espaces réduits s’oppose à la maïsiculture intensive présente sur le site auparavant. Les produits phytosanitaires seront prohibés sur l’ensemble de l’écoquartier, et les jardins publics feront appel à la gestion différenciée. En contrepartie, le compostage sera grandement encouragé. Une fois l’association d’habitants de quartier mise en place, il est prévu que soient créés des points de composts collectifs, qui seront utilisés pour l’entretien des jardins publics comme privés. Enfin, un verger collectif a été planté en 2012 : prunes, poires, pommes et cerises viendront régaler les futurs habitants, qui auront pour charge de s’en occuper et de veiller au respect de l’espace.  

• Des bâtiments et équipements respectueux de l’environnement

Les constructions à ce jour commercialisées sont toutes écologiques et certifiées par plusieurs labels : le label BBC Effinergie permettant de s'assurer de la performance thermique des bâtiments, et le label Habitat et Environnement (qui se compose de 7 critères liés au développement durable). Les prochains bâtiments seront construits dans le respect des nouvelles réglementations thermiques, avec des objectifs de performance thermique encore plus élevés. Dans un souci de réduction de sobriété énergétique, les bâtiments intègrent des dispositifs de productions d’énergies (chauffe-eau solaire et panneaux photovoltaïques) et les équipements urbains sont équipés de mécanismes économes. Par exemple, les candélabres destinés à l’éclairage public sont équipés d'armoires de variation et de régulation permettant de diminuer ou d'augmenter l'éclairage en fonction de la fréquentation du site.

CONCLUSION :
La ville de Tours semble avoir créé ici un écoquartier à la mesure de ses ambitions, qui allie mixité fonctionnelle et respect de l’environnement. Son point fort réside sans aucun doute dans la grande place accordée aux habitants pour la gestion de l’espace public. Si l’association de quartier n’est pas encore créée, l’ambition est grande et tout sera mis en place par l’aménageur en amont pour lui permettre d’exister dans les meilleures conditions (la salle de quartier de 200 m ², les jardins partagés et le verger collectif n’en sont que quelques exemples).