Eco-quartiers.fr - Le blog - Mai 2013 - L'écoquartier de la Cartoucherie incite aux principes de l'écomobilité

« Privilégier les mobilités douces et le transport collectif pour réduire la dépendance à l’automobile » : voilà comment s’exprime la nécessité de réduire l’usage de la voiture personnelle au profit de modes de déplacements alternatifs. Dans un souci de densification des espaces...

L'écoquartier de la Cartoucherie incite aux principes de l'écomobilité

Stationnement mutualisé 1
« Privilégier les mobilités douces et le transport collectif pour réduire la dépendance à l’automobile » : voilà comment s’exprime la nécessité de réduire l’usage de la voiture personnelle au profit de modes de déplacements alternatifs. Dans un souci de densification des espaces et de développement des mobilités douces, la place de voiture au sein des écoquartiers soulève forcément de nombreuses interrogations. La Cartoucherie, à Toulouse, a fait le pari de l’écomobilité, avec une approche innovante de la mobilité, où la voiture personnelle n’a pas véritablement sa place. L'enjeu est d'inciter à l’utilisation de transports collectifs et des déplacements ludiques ou sportifs, et faire en sorte que le recours à la voiture individuelle soit jugé inutile et pas forcément plus confortable par l’usager, ce qui est généralement l’argument le plus mis en avant. Le quartier est structuré par trois axes routiers traversants, formés en lien avec la voirie existante. En limite ouest du futur quartier, la voie du TOEC est un axe de circulation important assurant la majorité des échanges automobiles avec la ZAC. A l'exception de ces axes, la voiture ne devrait que très peu circuler à l'intérieur du quartier et la plupart des rues seront limitées à 20km/h, une vitesse réduite volontairement dissuasive. Les circulations, en surface, se feront à pied et à vélo. De nombreux parcs à vélos seront notamment disposés à l'intérieur du quartier pour inciter à ce mode de déplacement. Les déplacements en transports en commun seront également fortement privilégiés par une accessibilité vers les points d’arrêt renforcée. Sur l'avenue Grande-Bretagne le transport en commun est également valorisé, et la circulation automobile canalisée.

  • Une solution innovante concernant le stationnement : trois parkings-silos mutualisés
Le quartier se structure à partir du réseau de voirie structurant existant, en privilégiant le stationnement en périphérie des zones d’habitat dans des parkings-silos, de façon à pacifier le centre de l’écoquartier. Cette solution vise à diminuer à terme le taux de motorisation des ménages et libérer de nouveaux espaces pour privilégier la rencontre et le partage. Il est prévu de ne construire que 0.5 place de stationnement en sous sol par logement et de construire, en complément, des parkings silos en superstructure, mutables, pour une capacité de 0.5 place par logement. Aucun stationnement n'est donc prévu en surface mis à part des stationnements minutes. L'idée est d'inciter progressivement les habitants à se tourner vers les modes de déplacement doux et vers l'utilisation des transports en commun.

Ces parkings-silos présentent la particularité de pouvoir évoluer vers d’autres fonctions (activités, bureaux, voir logements) lorsque les besoins en stationnement auront diminué, une gestion évolutive du stationnement est donc mise en place. Cela nécessite de les construire avec des hauteurs d’étage supérieures à du parking standard et de prévoir un système structurel souple, permettant de créer des trémies facilement. La surcharge admissible sur les planchers doit également être adaptée. Ces parkings sont composés par deux corps de bâtiment, espacés par un  patio de 8 m de large. Les corps de bâtiments sont larges de 16 m environ, ce qui correspond à la largeur standard d’un parking et également à une épaisseur d’immeuble de bureaux, avec noyau central (recevant articulations verticales, sanitaires, salles de réunion …). La mutation des façades sur 5 m d’épaisseur est également possible et la toiture de ces bâtiments peut être investie. Des petits bâtiments de logement collectif, ou des maisons de ville, peuvent être envisagés sur le toit terrasse largement végétalisé de ces bâtiments.

  • Inciter à des modes d’usage de la voiture alternatifs
L’auto-partage sera développé en relation avec la mutabilité des parkings excentrés. Un service standard sera mis en place durant la phase de construction évoluant vers une présence massive (plusieurs dizaines de véhicules) pendant la phase de mutation des silos de stationnement. Le projet d’écoquartier développe aussi le covoiturage entre les habitants. Il est nécessaire pour le développement de cette pratique de l'automobile dans le quartier, de disposer d’un outil de mise en relation des usagers. Le service de covoiturage est donc en partie lié à la notion de centrale de mobilité, structure dont la fonction est de faciliter la mobilité des usagers. La centrale de mobilité sera constituée d’un ou plusieurs guichets qui seront disposés dans un espace central du quartier. Sur les places publiques devraient s’implanter des stations de location de vélos  et d’informations sur les modes de déplacement alternatifs. Une ambition de taille pour cet écoquartier, qui fait le pari de l’adaptation des ménages à de nouveaux modes de déplacement, alors même que le stationnement reste aujourd’hui un argument décisif dans le choix d’un nouveau logement.
  • Stationnement mutabilitéStationnement mutabilité
  • Stationnement mutabilité 2Stationnement mutabilité 2
1 commentaire

Commentaires

  1. 1

    personne n'a d'information à donner sur les manoeuvres qui ont cours actuellement pour la désignation des maitres d'œuvre du futur IRT sur la ZAC Montaudran.
    il semble que les bonnes vieilles traditions perdurent en s'asseyant sur les recommandations d'un jury pour favoriser l'équipe la plus chère au mépris de toutes les règles de passation des marchés et de l'économie des projets (+2M€) pour favoriser les "copains" déjà lourdement "servis"

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