Eco-quartiers.fr - Etudes de cas - Ecoquartier de L'Ile de Nantes - La Prairie au Duc

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Nantes - Loire-Atlantique (44) : Ecoquartier de L'Ile de Nantes - La Prairie au Duc

Projet en cours de réalisation
1996 : Projet 2005 « Rives de Loire » avec les premières études établissant un diagnostic détaillé de l’île - Janvier 2001 : Le pilotage du projet de réaménagement urbain de l’île débute - 2003 : Constitution d’une SEM (SAMOA) dédiée à l’île de Nantes -

Ecoquartier de L'Ile de Nantes - La Prairie au Duc
Site : Anciennes friches industrielles – milieu urbain
Superficie : 18 Ha (ZAC)
Programme : 380 logements, 18 000 m² SHON d’équipement, 13 000 m² SHON de bureaux, 7000 m² de commerces et services.
Procédure : ZAC avec concession d’aménagement
Calendrier : 1996 : Projet 2005 « Rives de Loire » avec les premières études établissant un diagnostic détaillé de l’île - Janvier 2001 : Le pilotage du projet de réaménagement urbain de l’île débute - 2003 : Constitution d’une SEM (SAMOA) dédiée à l’île de Nantes -
Ecoquartier de L'Ile de Nantes - La Prairie au Duc
Maîtrise d'ouvrage : Nantes Métropole
AMO DD/HQE : Pouget Consultant
Equipe de maître d'oeuvre : Atelier Ile de Nantes (Chemetoff)
Promoteur / Constructeur :

Les enjeux

Un éco-quartier phare au sein du projet de L'Ile de Nantes
En 1987, la fermeture des derniers chantiers navals de l’Atlantique, situés sur la pointe Ouest, a déclenché une grande réflexion sur l’avenir de l’île de Nantes dans son ensemble. Enlacés par la Loire face au centre-ville de Nantes, les 337 hectares de l’île constituaient un ensemble hétérogène fait de faubourg, d’un grand ensemble d’habitat datant des années 60, d’entreprises et de bureaux, et de friches industrielles.

La municipalité, en 1999, lance un marché de définition et le projet d’Alexandre Chemetoff associé à Jean-Louis Berthomieu l’emporte grâce à la conception d’un plan-guide. Cet outil est original, évolutif et régulièrement nourri des consultations publiques et institutionnelles. Il exprime une trame urbaine et détermine les espaces publics qui définissent les parcelles ou îlots constructibles.

Le quartier de la Prairie au Duc s’inscrit donc dans la dynamique de réalisation du grand projet de renouvellement urbain de l’île de Nantes, au cœur de l’agglomération Nantaise. Il constitue la première étape de l’urbanisation de l’ouest de l’île et un symbole identitaire et porteur d’histoire.
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Le projet

Des objectifs inscrits dans un projet d'agglomération
Au cours des années 90, la collectivité a pris le temps de mener un ensemble d’études urbaines, qui ont défini un horizon pour ce site : constituer un grand parc urbain, contemporain, à l’échelle du centre-ville, accueillant un ensemble d’activités et proposant un cadre de vie rare pour le développement d’un nouveau quartier intégré à la ville.



Cinq grands objectifs régissent l’aménagement de l’île et de l’agglomération dans son ensemble :
  • Créer la ville du mélange : alternative à l’étalement urbain, diversité de fonctions, vivre ensemble avec une offre d’habitat pour tous…
  • Faire avec l’existant : s’appuyer sur la mémoire des lieux, réutilisations des sols existants, mettre en valeur l’histoire du site…
  • Développer des modes de transports respectueux de l’environnement : renforcer l’offre de transports collectifs, multiplier les liens entre le centre-ville et l’île et entre ces différents quartiers, faciliter les circulations piétonnes et cyclables…
  • Révéler la nature dans la ville : renforcer la trame verte, multiplier les plantations et la création de nouveaux jardins, préserver et révéler la biodiversité…
  • Veiller aux ressources naturelles : limiter les énergies consommées, améliorer la performance énergétique de tous les bâtiments, favoriser les sources d’énergies renouvelables, développer de nouveaux systèmes de récupération et traitement des eaux de pluies…
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Offrir une qualité de vie renouvelée

La réalisation du quartier Prairie-au-Duc s’inscrit dans cette ambition d’un modèle de ville contemporaine. A l’échelle des 18 ha du site c’est la diversité entre les formes bâties, les époques de leur construction qui singularisent ce projet où se mêlent les bâtiments industriels préservés et les futures opérations neuves, dans un ensemble orchestré autour d’un vaste réseau d’espace public.

Pour faire évoluer le tissu social vers plus de diversité, les programmes d’habitat proposent une offre variée et de qualité pour tous les publics : accession à la propriété, locatif social (25 % sur les opérations neuves), mais aussi résidences universitaires et foyer de jeunes travailleurs, etc. En complément, le renforcement des commerces de proximité s’opère également. La densité est un point important dans ce projet  (95 logements par hectares sur les nouveaux îlots).

La qualité du cadre de vie des habitants est issue des aménagements paysagers et de la valorisation de la végétation naturelle.
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Recréer du lien et du sens

L’aménagement et la création d’espace publics constituent la colonne vertébrale du projet. Autour d’eux, c’est la vie du quartier qui se développe : places publiques et squares comme lieux de respiration, jardins, berges  et quais en bord de Loire. Un nouveau partage de l’espace public limite l’espace laissé à la voiture avec de larges trottoirs et de nombreux espaces cyclables. Les circulations douces, piétonnes et cyclables, sont favorisées sur les berges ou sur les rues et places nouvellement créées.

Si l’île de Nantes conserve une forte tradition industrielle, elle évolue aujourd’hui vers de nouvelles activités de service et de savoir. L’essor culturel et touristique est également un élément majeur du projet urbain.

En continuité du dispositif de communication/concertation qui est mis en œuvre à l’occasion de la réalisation de ce quartier, la mise en place d’un dispositif d’information/pédagogie/incitation qui soit capable de transmettre la logique d’une démarche urbaine plus respectueuse de l’environnement sera effectuée à destination des partenaires et des habitants.

 
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Imaginer un nouveau rapport avec la nature

L’une des idées fortes de ce projet consiste à mieux faire sur le plan énergétique. La SAMOA et le cabinet d’experts qui l’épaule, cherchent des solutions techniques qui permettent d’améliorer les performances des bâtiments (isolations par l’extérieur, rupteurs de ponts thermiques, plafond rayonnant, raccordement au réseau de chaleur (eau chaude sanitaire et chauffage). Aujourd’hui, pour les nouveaux bâtiments, la SAMOA vise un objectif de consommation d’énergie de 10% inférieure aux obligations de la dernière réglementation thermique (RT) et qui anticipe d’ores et déjà les futures évolutions de cette réglementation.

La place donnée au végétal (berges, squares, jardins, rue, etc.), la forte présence du fleuve et le non-recours aux pesticides sur l’intégralité des espaces publics témoignent du souci de protection de la biodiversité de l’île. En assurant une bonne gestion de l’eau (système de récupération des eaux de pluie, création de toitures végétalisées ou autonomie en eau des espaces publics) en limitant les énergies consommées et en développant les énergies renouvelables (centrales photovoltaïque, réseau de chaleur communautaire, etc.), le projet  veille au mieux sur les ressources naturelles.
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