Concilier densité résidentielle fonctionnelle et développement durable

Le projet d'écoquartier La Cartoucherie a été lancé en 2011, suite à une concertation entre aménageur, professionnels, élus, riverains et associations en 2009. Il s'articule autour de quatre thèmes :

• Organisation d’une trame forte des espaces ouverts assurant la liaison du nouveau quartier avec son environnement
• Structuration d’une forme urbaine dense et cohérente en appui sur des polarités et une forte mixité des logements avec la présence d’activités
• Optimisation des déplacements en privilégiant une accessibilité en modes doux, des transports en commun, une mutualisation du stationnement et le développement  l’auto partage
• Recherche d’une gestion énergétique limitant au mieux l’apport d’énergies fossiles et développant  des énergies d’origines renouvelables dans un objectif de sobriété énergétique.

La Cartoucherie, une nouvelle manière d’habiter

Situé à proximité du Centre Hospitalier Universitaire Purpan, d'un campus étudiant et d'espaces culturels (Zénith, Musée des Abattoirs) l'écoquartier accueillera à terme : 3 100 logements, 6 000m² de commerces de proximité et 90 000m² d'activités. La Cartoucherie c'est habiter dans un environnement riche en services publics, en commerces de proximité, en espaces naturels, et économe en énergie invitant à la rencontre et l'échange. Mais c'est aussi habiter au cœur d’un quartier particulièrement bien desservi par les transports en commun, qui accueillera un pôle économique offrant à terme plusieurs milliers d’emplois.

Grands projets de la Communauté urbaine du Grand Toulouse : http://www.lesgrandsprojets.fr/La-Cartoucherie.html
Oppidea, SEM d'aménagement de Toulouse Métropole : http://www.oppidea.fr/amenagement/zac-de-la-cartoucherie.html
Communauté urbaine Toulouse Métropole : http://www.toulouse-metropole.fr/projets/la-cartoucherie

L'écoquartier en vidéo :

• Ecoquartier : Cartoucherie, le Toulouse de demain : http://www.youtube.com/watch?v=3MPZCbMuOnU
• L'éco-quartier de la cartoucherie (Toulouse) : http://www.youtube.com/watch?v=-UE5yGbL0AU
• Interview de Régis Godec, Adjoint au Maire de Toulouse :  http://www.youtube.com/watch?v=60NbmY8rHDc

Trois centralités déterminantes dans le fonctionnement et la vie du quartier

A dominante commerciale, sociale et culturelle, trois places publiques constituent trois centralités complémentaires d’échelle et d’ambiances contrastées au cœur du quartier.

Les places de la halle sont les lieux fondateurs de l’écoquartier. La halle existante sera investie par des activités culturelles et commerciales. De part et d’autre se développent deux places :

• La place Nord est un espace identitaire majeur de l’écoquartier de la Cartoucherie. A forte dimension patrimoniale elle est la place la plus urbaine. La réhabilitation des anciennes halles industrielles permet de maintenir une trace vivante de l’occupation passée de ce terrain. Du point de vue fonctionnel, la dominante est a priori commerciale : petits commerces de proximité et moyenne surface commerciale en façades latérales, activités culturelles, mais aussi bureaux, services ou autres espaces de travail.
• La place Sud de la Halle est un espace ouvert sur l’avenir de l’écoquartier vers le Sud. Elle est ouverte sur la diversité du quartier avec la mutation possible des espaces occupés par le parking du Zénith.
•  La place de la Cartoucherie est le second pôle d’équipements et d’activité. Orientée plein sud, c’est un espace en triangle qui permet de rattraper la géométrie des rues traversantes et de remettre en perspective le Zénith dans le tissu urbain. Cet Espace permettra de gérer les foules les soirs de grand spectacle. C’est au quotidien une place d’agrément où l'on trouvera un programme mixte de commerces, de logements, d’équipements de quartier et de services de proximité à caractère social et culturel. Si le Zénith fait l’événement du soir, ces équipements devraient faire la culture du jour et du quartier.
  

C’est autour de ces trois places que se localisent la plupart des équipements, services ou activités qui permettent d’assurer la mixité nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble. Cette centralité s’appuie sur les arrêts du tramway où le réseau de déplacement doux (piétons, cycles) se croisent. Il y a derrière la maîtrise de ces trois espaces une condition de possibilité pour réaliser un quartier d’habitation vivant et naturellement sécurisé. Au-delà de la composition de la ZAC, les places ont un rôle d’échange et de centralité à l’échelle du territoire Cépière-Garonne qui regroupe plusieurs quartiers.

Les formes et les densités urbaines organisées autour des pôles de vie et des grands axes du nouveau quartier

Le projet est structuré par de grands axes de déplacements Nord-Sud pour assurer des relations inter-quartiers. Ces liaisons urbaines qualifient les espaces publics et créent une trame lisible pour le quartier. L’espace qui s’étend de part et d’autre des halles réhabilitées est l'axe fédérateur du quartier. A gauche se regroupent les différentes fonctions du quartier, on y trouve les grands équipement tels que l'école régionale de santé et le groupe scolaire ainsi que des activités. A droite, se développe la zone résidentielle. Les commerces sont regroupés autour de la place Nord de la halle et sur la place de la Cartoucherie.

Ainsi le quartier est constitué par des lieux très urbains, multifonctionnels et dense, autour des places et sur les axes principaux : bâtiments de logements collectifs (R+5 à R+10), immeubles de bureaux, parkings silos … Les activités et les équipements sont regroupés dans la partie ouest du quartier.  
Puis le quartier est composé par des lieux calmes et résidentiels, très végétalisés au cœur du quartier : bâtiments de logements intermédiaires, (R+2, R+3), maisons en bandes (R+1) ...
Les formes urbaines denses définissent les pôles de centralité du quartier. Cette intensité urbaine se traduit également par la localisation des équipements, par la desserte des transports en commun, et par le développement de l’activité commerciale. La place des Halles, la place de la Cartoucherie, l'avenue de Grande Bretagne sont les lieux de cette intensité.

Inciter à l’éco-mobilité

L'une des préoccupations majeures de l’écoquartier est la gestion des déplacements et en particulier, la place de la voiture. Le quartier est structuré par trois axes routiers traversants qui contribuent au lien avec le réseau de voirie existant. A l'exception de ces axes, la voiture ne devraient que très peu circuler à l'intérieur du site et la plupart des rues seront limitées à 20km/h.
Dans le but de diminuer à terme le taux de motorisation des ménages et par conséquent l’emprise des espaces voués à la voiture, il est prévu de ne construire que 0.5 place de stationnement en sous sol par logement et de construire, en complément, des parkings silos en superstructure, mutables, pour une capacité de 0.5 place par logement. Aucun stationnement n'est donc programmé pour les habitants en surface. Ces parkings ont notamment la particularité de pouvoir évoluer vers d’autres fonctions : activités, bureaux, voire logements, lorsque les besoins en stationnement auront diminué.
Cette solution est de nature à inciter progressivement les habitants à se tourner vers des modes d’usage de la voiture alternatifs (co-voiturage, auto-partage, ...) et surtout vers les modes de déplacement doux et vers l’utilisation des transports en commun.

Pour en savoir plus sur l'écomobilité à la Cartoucherie, consultez l'article d'Alice Lhoste.

• Un quartier exemplaire en matière de mixité sociale et générationnelle

Le quartier propose 35 % d’habitat social, 25 % de logements en accession aidée et 40 % de logements en secteur libre, en cohérence avec le Plan Local de l’Habitat de Toulouse Métropole. La diversité dans la typologie des logements et des formes urbaines permet d'accueillir tout type de ménage : familles nombreuses, jeunes couples, primo-accédants, cadres, séniors, étudiants… Les logements, les commerces, les activités tertiaires et services publics se conjuguent pour favoriser le lien social autour d’une vraie vie de quartier. Tout comme les lieux de rencontres et de promenades (pistes cyclables, cheminements piétons, esplanade, promenades jardinées) qui seront favorisés, en tant que facteurs de lien social entre les résidents.

• Les habitants comme acteurs du projet urbain

Le programme propose 90 logements participatifs (HLM des Chalets), l’habitat participatif permet de mettre au cœur du projet les habitants eux-mêmes. Les habitants deviennent acteur de leur futur logement. Ils pourront choisir les parties privés comme les parties communes. Ils peuvent choisir de mettre en commun un certain nombre de biens (par exemple une pièce de restauration ou une salle de jeux communes). On va bien au-delà d’être simplement voisin, les futurs résidents deviennent co-acteur de leur propre logement.

• Installation de Mix'Art Myrys dans la Halle 121 en 2015

MIX'ART MYRYS est un collectif d'artistes, indépendant et autogéré, qui croise différentes disciplines artistiques : la sculpture, la peinture, l'art vidéo, le théâtre, la musique, le multimédia, la photographie. Il a pour but de générer un espace de rencontres, de frottements, de confrontations, entre artistes, amateurs et professionnels, toutes disciplines confondues. Depuis 2005, les ateliers de création et les bureaux de Mix'Art Myrys sont installés rue Ferdinand Lassalle à Toulouse, dans une ancienne usine. En 2015 il est prévu leur déménagement dans l'écoquartier réhabilité de la Cartoucherie. Un moment très attendu par tous. En effet au cœur de la Cartoucherie, ils pourront être en lien direct avec les habitants, dans une ancienne halle marchande totalement réhabilitée, la halle 121 conçue pour les arts croisés qui composent Mix'Art et surtout pour accueillir un public nombreux.  Ce projet constitue pour Mix'Art, le 3ème temps du programme Nouveau Territoire de l'Art, suivant le même processus que l'Usine installée à Tournefeuille et la Grainerie à Balma.

• Des continuités écologique : des liaisons «ville-nature»

Le projet valorise les parcs et jardins existants tout en développant de nouveaux espaces végétalisés au cœur des nouveaux quartiers. L'écoquartier est fondé sur une trame verte avec des coulées Ouest-Est partant du parc du Barry qui seront de véritables poumons verts. La Promenade jardinée constitue « la ligne de gravité » du quartier et la Promenade du Barry, au sud marque la limite du quartier. Rejoignant le Parc du Barry en son centre, elle constitue le lien le plus évident à l’échelle de l’agglomération, entre le centre ville et la périphérie. Enfin la Promenade des Sports au nord relie les terrains de sports existant sur le plateau (au-delà du bois du Barry) au quartier nouveau. Les terrasses des logements viendront successivement accompagner le jardin intérieur. Les cœurs d’îlot constituent un axe de circulation doux à part entière même s’il est contrôlé par chaque résidence. Ce sont des lieux de rencontre entre les habitants des immeubles qui peuvent se retrouver autour de jardins partagés. Le recollement des eaux pluviales suit le même cheminement.

• Un réseau d’assainissement en lien avec les continuités vertes

Le réseau d’assainissement se base sur la trame des promenades d’orientation Est-Ouest. La pente générale du terrain est orientée de façon à récupérer les eaux pluviales dans la promenade jardinée. Les terres des travaux  sont utilisées afin d’assurer le drainage des eaux vers les noues de rétention et d’infiltration des espaces publics.

• Favoriser la performance énergétique et environnementale des habitations.

Outre une conception bioclimatique et une exposition garantissant le meilleur ensoleillement possible, les bâtiments seront dotés d'un chauffage collectif issu de l'incinérateur du Mirail qui rafraîchira aussi le quartier l'été. Dans la volonté de réduire l’utilisation de sources d’énergies fossiles (pétrole, charbon) et de l’énergie nucléaire le recours aux énergies renouvelables sera encouragée : le solaire photovoltaïque pour l'électricité, installation d’éolienne de toiture, systèmes de chauffage et de production d’Eau Chaude Sanitaire par le solaire (le taux de couverture des besoins pourrait être supérieur à 60%).