Eco-quartiers.fr - Le blog - Août 2012 - Les lectures estivales de la rédaction

Parce que c’est l’été et que la rédaction d’éco-quartiers prend elle aussi quelques congés, nous vous donnons rendez-vous à la rentrée. Mais pour remplir les valises et bouquiner autre chose que les habituels polars de l’été, éco-quartiers.fr vous propose une sélection...

Les lectures estivales de la rédaction

lectures estivales
Parce que c’est l’été et que la rédaction d’éco-quartiers prend elle aussi quelques congés, nous vous donnons rendez-vous à la rentrée.
Mais pour remplir les valises et bouquiner autre chose que les habituels polars de l’été, éco-quartiers.fr vous propose une sélection d’ouvrages récents pour faire le plein de bonnes idées pour la rentrée.

Le plus  (Re)créatif...
  • Strategy and tactics in public space, a+t magazine, 2011
L’exposition Re.Architecture, visible au Pavillon de l’Arsenal jusqu’au 20 août 2012, n’a pas encore fait l’objet d’une publication, mais l’excellent magazine « a+t » propose un 3ème numéro de sa série STRATEGY sur les nouvelles actions de conception et d’aménagement des espaces publics.  De nombreux projets favorisant l’implication et l’appropriation des habitants dans le processus d’élaboration sont présentés dans un ouvrage très bien illustré : quelques interventions du Bruit du Frigo (Quai de Queyries, Le Brasero, etc.), le Détour de France du « Collectif Etc. » (voir aussi le blog dédié au projet), le projet de parc temporaire à Lima (Péru) des architectes espagnols de Basurama, le Superkilen à Copenhague de l’agence danoise BIG, etc.
Uniquement en anglais et en espagnol, cet ouvrage est l’occasion de travailler son vocabulaire « Urban design » tout en découvrant des projets très intéressants.

Le plus social 2.0…
  • Vers de nouveaux logements sociaux 2, Cité de l’architecture & du patrimoine, 2012
Le 2ème volume du catalogue « Vers de Nouveaux Logements Sociaux », issu de l’exposition de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, présente une nouvelle fois des projets innovants qui démontrent que le logement social est toujours un laboratoire d’architecture. Que ce soient les typologies d’habitat, l’insertion urbaine, les espaces partagés, le choix des matériaux... de nombreuses problématiques d’architecture et d’urbanisme durables sont abordées dans les différents exemples.
Vous y découvrirez, entre autres, les détails de l’exceptionnelle opération de réhabilitation de la tour du Bois-Le-Prêtre (Paris 19) par Lacaton & Vassal, l’étonnante superposition verticale d’Edouard François à Champigny-sur-Marne (maison de ville, barre et pavillonnaire), l’impressionnante opération de renouvellement urbain des Terres Neuves à Bègles (agence King-Kong) qui transforme profondément l’îlot en respectant l’existant, etc.

Le plus exploratoire…
  • Les nouvelles esthétiques urbaines, Nathalie BLANC, Armand Colin, 2012
« Les citadins ont une relation esthétique plus que scientifique à l’environnement ». Sans nier les approches scientifiques et mathématiques d’un problème et de ses solutions, en l’occurrence les problèmes environnementaux, l’auteur a choisi de s’intéresser aux pratiques écologiques sous l’angle des représentations sociales. Car si les caractéristiques savantes des phénomènes sont connues, « les savoirs ont un degré d’autonomie » par rapport aux pratiques sociales pour la nature, et le langage scientifique relayant ces savoirs n’est souvent pas à l’origine des mobilisations individuelles et collectives pour l’environnement. Expériences sensorielles, sensibilités, attachement au milieu de vie, création d’une habitabilité partagée... Ce sont ces voies-là que l’auteur a choisi d’explorer, dans une démarche d’esthétique environnementale, afin de saisir les enjeux de l’engagement individuel, des actions directes, et de la résistance politique collective ou partagée.
Entrant dans le sujet par le thème de la nature en ville, l’auteur étudie les représentations associées à la présence du vert dans la ville pour parler des pratiques sociales diverses qui rendent les lieux urbains véritablement « jardinés ».

Le plus en mouvement...
  • Circuler, quand nos mouvements façonnent la ville, Cité de l’architecture & du patrimoine, dir. Jean-Marie DUTHILLEUL, 2012
Ça ne vous aura peut-être pas échappé, la Cité de l’architecture & du patrimoine accueille jusqu’au 26 août l’exposition « Circuler, quand nos mouvements façonnent la ville » à Paris. Mais peut-être souhaitez-vous garder une trace de l’exposition, ou peut-être que vous n’aurez pas pu la visiter... L’ouvrage publié à son occasion, rassemblant un grand nombre d’illustrations et de textes, permet de s’approprier ce thème de la mobilité des hommes, des activités et des marchandises.

Ainsi, la voiture a imposé ses contraintes aux villes, qui compte tenu de la suprématie de ce moyen de transport, n’ont pas hésité à délaisser les quartiers de gare, à mettre à leur disposition beaucoup de place, à grignoter des espaces verts pour goudronner...

Ainsi les anciens modes de transport qui semblaient relégués au second plan comme le tramway, le vélo, et le train, se développent à nouveau. Et opèrent des transformations dans les villes qui choisissent alors de réduire les voies routières pour créer des lignes de tramway par exemple.

L’ouvrage met également en valeur un grand nombre de projets innovants autour de la mobilité comme les aménagements des rives du Manzanares à Madrid, la gare de Shanghai Sud, le parking Lincoln road à Miami Beach (Herzog & de Meuron), la gare de Strasbourg…
C’est cette exposition qui avait inspiré à la rédaction une série de billets sur différents aspects de la mobilité.


Le plus habité...
  • Au 143 rue Félix Pyat, Parc Bellevue – Histoire d’une copropriété à Marseille 1957-2011, Marie D’HOMBRES et Blandine SCHERER, REF.2C éditions, 2012-07-31
Un grand nombre de témoignages, voilà ce que contient cet ouvrage dans la collection « Paroles & Histoire ». Des témoignages qui racontent de l’intérieur l’histoire de la copropriété du Parc Bellevue à Marseille depuis 1957, avec les espoirs qu’elle a suscités lorsque les habitants s’installaient, jusqu’au mal-être et la grande précarité qu’elle a abrités. L’histoire du Parc Bellevue est aussi celle de la politique de la ville, et du rôle de la puissance publique dans une telle copropriété privée, qui a expérimenté différents outils d’intervention pour tenter d’apporter des solutions aux problèmes d’insalubrité, de trafics, de marchands de sommeil, de prostitution, etc.

Au-delà des besoins pratiques urgents tels la rénovation des murs délabrés, la réparation des ascenseurs et des sanitaires, l’organisation du ramassage des poubelles qui ont trouvé des solutions ponctuelles, une partie du problème résidait dans la gestion de ces services dont les syndics ne pouvaient plus assurer le fonctionnement car les locataires ne payaient plus de charge. C’est véritablement l’organisation de la vie du quartier que se sont chargés de reconstruire les pouvoirs publics avec l’aide des associations de quartier et des habitants eux-mêmes. Si les plans de sauvegarde ont permis d’améliorer les conditions de vie des habitants du Parc Bellevue, grâce notamment à davantage de lien social, grâce à une ouverture vers la ville de ce qui était une enclave privée, l’image de ce grand ensemble a besoin de toute la volonté des habitants, d’initiatives démontrant que l’entente sociale est possible. Si la copropriété « a changé de visage, la réputation demeure ».

Ainsi, l’histoire de ce grand ensemble est à la fois unique, ce que les auteurs ont transmis grâce à un travail de contextualisation précis ; et commune à la destinée d’autres grandes copropriétés dégradées. La lecture de son histoire (et de ses histoires) est particulièrement enrichissante pour comprendre la situation des grands ensembles délaissés, et surtout, la mise en valeur du vécu permet de discuter du cadre de vie, de l’entente sociale, et de la façon dont les habitants sont acteurs de leur quartier. 
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